Sur la route...

dimanche 7 juin 2009

De retour en France après avoir passé à nouveau 5 jours chez Jim et Cathy à Auckland (merci!!!), voici un petit bilan (qui est tout à fait personnel) sur ces 5 mois et demi passé en Nouvelle Zélande :

J'aime :

- la diversité des paysages sur l'île du sud : région du nord ouest quasiment tropicale, volcans, lacs, forêts pluviales, glaciers, montagnes arides ou verdoyantes, plaines, steppes, plages, et j'en oublie!
- la végétation d'une diversité incroyable
- wellington
- Wanaka et sa région
- Takaka et son ambiance hippie décalée
- le parc d'Abel Tasmann
- le lac Tekapo et son eau d'une pureté étonnante
- la région de Kaikoura et son bord de mer
- la route entre Turangi et Waiourou sur l'île du nord, la plus belle route que j'ai vu en nz
- le climat, mais je crois que j'ai eu énormément de chance!
- la relative tranquilité sur les routes
- l'extraordinaire sympathie et gentillesse de certains habitants, sans équivalent en France. Et les gens sont vraiment relax, on ne ressent pas de stress, même dans les grandes villes
- l'incroyable facilité avec laquelle on peut être invité : j'ai été invité à passer une nuit chez l'habitant en 30 secondes chrono!
- l'extraordinaire accueil de Jim et Cathy à Auckland (voir blog!)
- le backpacker Globalvillage à Greymouth : IMPRESSIONNANT!
- les restaurants indiens : çà arrache!
- les glaces (une tuerie!)
- les petits restos japonais (je veux les mêmes en France!)

J'aime moins :

- la mentalité parfois un peu américanisée avec un côté un peu frime et superficielle, notamment chez les 15-35/40 ans
- le classique "hi, how are you today"? quand on rentre dans un magasin ou à la caisse....
- certains campings qui font payer un supplément si on est seul
- Blenheim (ville de 30000 habitants) un samedi après-midi : presque tout est fermé à 16h et les rues sont désertes
- les villes et villages qui sont souvent d'une tristesse affligeante
- les "conseils" de certains offices de tourisme qui sont parfois "guidés" par des relations commerciales avec des sociétés de transports où des hébergements.... je déteste....
- la mentalité de certains "routards"
- les patisseries
- la charcuterie (horrible)

Ce qui m'a surpris :

- le soleil qui crame la peau en été entre 12h et 16h.
- une forte présence d'asiatiques et d'indiens, surtout à Auckland
- les écoliers qui sont pour la pluplart habillés en costume avec parfois un côté très british
- les magasins qui ferment souvent à 17h, et même parfois 15h le samedi!
- le fait que les maoris soient relativement rares sur l'île du sud

Merci à tous ceux qui m'ont accueillis : Jim, Cathy, Heather, Karl, Annemieke, Hans, et j'en oublie!!!!! A chaque fois l'accueil était vraiment fabuleux, contrairement à ce que certains voyageurs m'avaient dis avant de partir.
Je ne peux que conseiller de découvrir ce magnifique pays, si possible en vélo, qui est LE moyen de locomotion pour profiter des paysages et faire des rencontres

un GRAND MERCI! (et bravo si vous avez lu ce blog entièrement, c'est un peu long!)

Itinéraire (en vélo, voiture, bus, stop, train) :
(cliquez sur l'image pour l'agrandir!)

jeudi 7 mai 2009

Ramassage de kiwis, suite.... et fin!


Après les pommes, les kiwis! J'ai trouvé une place dans une ferme grâce à Ignacio, un chilien sympa qui est mon "co-locataire" au backpacker. Départ le matin avec 2 argentins et ignacio, cette fois-ci la ferme est petite, d'après ignacio le propriétaire est sympa et paye correctement, en tout cas pour les ramassage des poires quelques semaines plus tôt le salaire était correct. On est seulement 8-9 "pickers" dans cette petite ferme. On nous explique qu'il faut ramasser les kiwis avec des gants parce qu'il s'agit d'une culture bio et qu'il faut éviter toute contamination des kiwis, enfin c'est l'explication officielle, mais aujourd'hui j'ai des doutes sur le fait qu'il s'agisse d'une culture réellement bio sachant que dans toutes les fermes les kiwis sont ramassés avec des gants, çà m'étonnerait que tous les kiwis de la région soient bio.... je crois que les gants servent plutôt à nous protéger les mains de certains produits utilisés pour traiter ou tout simplement "des poils de kiwis" ; oui parce que les kiwis ont des poils, poils qui piquent les mains au bout de quelques heures si on n'utilise pas de gants, à ce que m'ont dit 2 français qui ont travaillés pendant quelques heures sans gants.

Une caisse fait environ 300-350 kg, personne ne sait vraiment en fait. On gagne 12 dollars brut pour une caisse remplit, soit 10 dollars net, soit environ 4,30 euros au cours du jour.
Si on reste les 3 semaines complètes que durent la saison, on sera payé 17 dollars brut par caisse au lieu de 12 ; le système est fait pour motiver les gens à rester,enfin façon de parler....
C'est nettement moins physique que les pommes mais il faut aller vite, très vite ; les kiwis sont faciles et rapides à ramasser, du coup il faut en ramasser d'autant plus pour gagner le même salaire qu'avec les pommes par exemple....
Je remplis 5 caisses dans la journée, élias, un argentin super sympa, travaille au même rythme que moi. Ignacio et gaston sont plus rapides mais ils sont tout autant dégoutés que moi, "bad money" comme dit Ignacio...
A 12 dollars la caisse de kiwis, je gagne 60 dollars brut dans la journée, soit environ 20 euros... c'est pas lourd. Et je me vois difficilement pouvoir aller plus vite. Le lendemain matin je me chronomètre pour remplir une caisse : Verdict : 1h15... Rajoutez le temps perdu pour changer de rangée et/ou de verger plus 30-45 minutes de pause par jour et on arrive à un salaire pas terrible.... sur les coups de 10h du matin je dis à mon "superviseur" que je ne reste pas. Il s'en fou royalement, pas un mot, pas une émotion, absolument rien, le néant absolu.

La saison des fruits s'arrête la pour moi. A partir de ce moment je décide de bouger de Motueka, avec énormes regrets parce que l'ambiance au backpacker est vraiment excellente, mes 13-14 "collocataires" sont tous vraiment sympas, ambiance :

Yohan, Marie et Amiko

Rubens du Brésil qui mijote un fejoada (ancien plat des esclaves au Brésil)

Ming de la Malaisie

Elias d'Argentine

Le français est facile à reconnaitre.....

Amiko du Japon, d'une gentillesse infinie

Au fait, je n'ai pas été payé pour mes 2 petites journées de ramassage de pommes parce qu'il aurait fallu que je donne un jour de préavis, sans cela on retient 2 jours de salaires.... ; ce que je ne savais pas sur le coup, on me l'a appris le soir même au backpacker... Du coup pour les kiwis, même topo, sauf que là j'étais au courant cette fois-ci, mais mon degré de motivation face à ce système est tellement bas que je pars directement...

Quelques jours plus tard je prends la direction de Picton d'où je rejoins Wellington en ferry. 2 jours petites journées de vélo qui font du bien, çà manquait! Je me pose dans un backpacker à Wellington, je plante ma tente sur le semblant de terrain adjacent à celui-ci, pas cher mais très moyen : bruyant et niveau sécurité c'est limite parce que ma tente est visible depuis la route, et le centre ville est juste à côté, donc il y a pas mal de passage.

"Terrain du camping" d'un backpacker à Wellington, pas cher mais bof

L'ambiance de ce backpacker est vraiment très très moyenne, beaucoup de jeunes de 20-23 ans, ambiance "citadinne" qui me correspond très moyennement on va dire...
Le matin je lance un "good morning" en arrivant dans la cuisine et pas une réponse, à peine un regard... si tu as plus de 23-24 ans et si tu n'es pas dans le même "trip" que ces jeunes citadins un peu péteux, tu n'existes pas. Ca change de l'ambiance du backpacker de Motueka, moralement je prends une claque monumentale du coup.
Je décide de déménager, dans la journée je trouve rapidement un hébergement gratuit pour 4 nuits chez Hans et Amieke , un couple de hollandais super sympa installé à Wellington depuis bientôt 2 ans, hébergement que j'ai trouvé grâce au site warmshower, l'équivalent de couchsurfing mais pour les voyageurs en vélo. Ils habitent une très belle maison à 6 km du centre ville. la quartier est plus que calme, autant dire que çà change d'une nuit sous tente à proximité du centre ville... L'accueil est fantastique, j'ai une chambre, une salle de bains rien qu'à moi, et la clé de la maison!

Ma chambre pour 4 jours!

Wellington est de très loin ma ville préférée en Nouvelle Zélande. Très british, très agréable, le cadre avec le bord de mer et les collines voisines est superbeeeeeeee. Les jours sont nettement plus courts en ce début d'automne. Le levé et le couché de soleil durent facilement 3h chacun, le soleil ne monte pas très haut dans le ciel en cette saison ; la lumière est magnifique. J'avais en tête de chercher un boulot ici, mais maintenant j'ai envie de rentrer en France, je commence à trouver le temps long, et l'hiver s'installe lentement mais surement.

Cette après-midi j'ai acheté un billet d'avion pour rentrer, après avoir longuement hésité parce que je l'aime cette ville!!!! Mais mon anglais étant toujours aussi catastrophique, je finis par me sentir carrément seul, surtout depuis que j'ai quitté Motueka. C'est décidé, je rentre! Départ demain vendredi pour Auckland en train (12h de train...) et départ mardi d'Auckland pour Lyon!


Boite à meuh ou boite aux lettres???

Un vélo comme je les aime!

mardi 21 avril 2009

Ramassage de pommes, suite.... et fin!


Il y a quelque jours je me suis donc essayé au ramassage de pommes. Départ à 7h15 du matin avec la voiture de jonathan, un français de 21-22 ans qui ramasse les pommes depuis plus d'un mois déjà. Dans la voiture il y a aussi Ming, un malaisien super sympa, et un Taïwanais. Eux aussi débutent dans le ramassage de pommes. Après une rapide explication de comment conduire un tracteur, on attaque la journée vers 8h45. On travaille par équipe de 2 ou seul. Je travaille avec Jonathan. Le boulot est "simple", on a "sac à ventre" (=inverse du sac à dos!) que l'on remplit de pommes et quand le sac est plein (20 kilos), on le vide dans une des 3 caisses sur la remorque du tracteur (1 caisse pleine = 500 kilos de pommes).

En milieu de journée j'ai trouvé le moyen de planter le tracteur.... à savoir que pour avancer il faut pousser un levier qui relève la remorque ; j'ai trop poussé le levier, du coup, quand j'ai avancé, 2 caisses de 500 kg et une troisième remplit au quart ont glissées pour finir par terre.... On a mit bien 45 minutes à 5-6 pour remonter les caisses sur la remorques en usant de systèmes D....

Les arbres sur lesquels on travaille sont plutôt vides, peu de pommes à ramasser. le salaire est de 39 dollars brut par caisse de 500 kg (environ 14 euros net), il sera augmenté de 15% le lendemain ; c'est la variété de pommes la mieux payée, les autres étant payées entre 26 et 33 dollars brut selon le type de pommes et selon la "générosité" du fermier.... Dans la journée, qui se termine à 18h (par choix, on aurait pu arrêter vers 16h45), on remplit 5 caisses de 500kg, soit 2,5 tonnes de pommes. Jonathan travaillant plus vite que moi, il est payé pour 3 caisses et moi pour 2. Salaire net de la journée : environ 70 dollars net, soit 30 euros au cours du jour, pour 9 heures de boulot ; jonathan me dit bien qu'il ne faut pas faire la convertion en euros mais je ne peux pas m'en empêcher... donc si on parle en dollars, çà fait du 7 dollars par heure net, le salaire minimum étant à 10 dollars net.

Ming et la taiwanais ont remplit 3 caisses dans la journée (ils ont arrêtés vers 16h30), autant dire que leur salaire est bien maigre.... la taiwanais abandonne, il ne reviendra pas demain. Le soir dans la voiture lors du retour au backpacker il est tellement crevé qu'il s'endort dans la voiture sur un trajet de 10km, on doit le réveiller en arrivant.... Ming m'avouera le lendemain qu'il a faillit abandonner aussi. Voilà pourquoi il est facile de trouver un boulot dans le ramassage de pommes, parce qu'il y a pas mal d'abandons!

Dans le ramassage de pommes, certains arrivent à gagner de l'argent. Les plus forts ramassent jusqu'à 8-10 caisses de 500 kg par jour les meilleurs jours, soit jusqu'à 5 tonnes!!! Autant dire que pour moi c'est de la science fiction.... Ils ne sont pas nombreux à encaisser un tel rythme.... Même avec de bons arbres, je me vois très difficilement dépasser les 4 caisses par jour, çà serait même plutôt 3, 3 et demi, ce qui semble être la moyenne par personne.

Le lendemain matin il pleut presque, jonathan appelle notre "superviseur" pour savoir si on va travailler ou pas. On arrive vers 8h15-8h30, on est les premiers sur place. Le prix de la caisse de 500 kilos pour la variété de pommes que l'on ramasse depuis hier est augmenté, il passe de 39 dollars à 45. Je mettrais 3-4 heures à comprendre pourquoi... en fait les arbres sont vides, il n'y a rien à ramasser, entre 9h et 14h on arrive péniblement à remplir 2 caisses à 2.... enfin on ne va pas se plaindre, dans certaines fermes le prix de la caisse de 500kg est à 26 dollars brut, quelque que soit la variété de pommes. Jonathan demande que l'on soit payé à l'heure aujourd'hui, sinon on ne va pas gagner grand chose... Le chef n'est pas vraiment chaud pour... Il en parlera au patron ce soir.

A 14h, jonathan m'apprend que sur un mois de ramassage de pommes il gagne moins que le salaire minimum en Nouvelle Zélande, qui est de 12,5 dollars brut, 10 dollars net, le SMIC local quoi! Je me refuse à travailler pour un salaire qui est inférieur au SMIC local, par principe. Je décide d'abandonner, je vais voir notre "chef" pour lui dire que j'arrête là... "Why?"..."because i need money and i can't get money with apple picking". Là il me répond que demain on commence à ramasser un variété de pommes avec beaucoup de pommes sur les arbres, ce que je savais déjà, ce à quoi je réponds que je ne pense pas que çà change grand chose à la situation...... d'ailleurs depuis 2 jours Ming travaille avec Jonathan et à tous les 2 ils ont remplit 6 caisses par jour les 2 derniers jours, à 33 dollars brute la caisse, ce qui fait toujours un salaire inférieur au SMIC local......
Hier soir je me suis pris une réflexion en pleine gueule au backpacker disant que j'étais pas motivé.... c'est sur que travailler pour un salaire inférieur au Smic local, çà me motive moyen et surtout c'est plus que malsain ; mais tant que les fermiers trouveront des argentins, des gens des îles voisines ou des gentils petits français de 20-25 ans prêts à accepter n'importe quel salaire pour pouvoir rester un an en Nouvelle Zélande, je vois mal les salaires augmenter..... A force d'accepter n'importe quel boulot à n'importe quel prix, on tire les salaires vers le bas, c'est l'histoire des pauvres qui deviennent de plus en plus pauvres et les riches de plus en plus riches...... Ca me rappelle une amie qui était serveuse au black dans un restaurant en France, salaire : 5,5 euros par heure, et çà se passe en France.


Après oui, il est possible de gagner un salaire "correct" en ramassant les pommes, mais au délà d'une question de motivation il faut être sacrément rapide et surtout costaud. Un belge remplit 5 à 6 caisses par jour à lui tout seul, c'est énorme. Jonathan sait qu'il ne peut pas dépasser les 4 caisses par jour, où à peine plus (et je pense qu'ils sont peu nombreux à dépasser 4 caisses par jour), il bosse depuis plus d'un mois pour pouvoir acheter son billet d'avion pour rentrer en France.

Anecdote : quand j'ai quitté la ferme vers 14h, je suis rentré en stop. Après seulement 4-5 minutes une voiture s'arrête, c'est le propriétaire de la ferme.... Je ne lui ai pas décroché un seul mot en 10km.

Jeudi je tente l'expérience du ramassage de kiwis dans une toute petite ferme. Un argentin, qui loge dans mon backpacker, travaille dans cette ferme depuis 6-7 semaines. Apparemment le fermier est honnête et il paye correctement. J'attends de voir. J'étais à 2 doigts de partir à Wellington, un français avec qui je suis en contact depuis plusieurs semaines vient d'y trouver un emploi dans un restaurant indien, payé 14 dollars par heure au black avec nourriture à volonté, mais il a de la chance, généralement c'est 12 dollars plutôt que 14.

Pour changer de sujet, on va parler du phénomène facebook! Et là c'est impressionnant, sur la dizaine de mes "co-locataires" au backpacker, TOUS (sauf peut-être un argentin) ont leur page facebook qu'ils alimentent régulièrement de photos et autres. Je suis un des rares à résister au phénomène, sans doute parce que je suis trop vieux! A une époque pas très éloignée, les gens échangaient leurs adresses postales, plus récemment leurs adresses mails, et aujourd'hui on échange sa page facebook et on devient "ami" sur facebook avec des gens que l'on a parfois croisés une seule journée en voyage et que l'on ne reverra plus jamais.

Je suis toujours surpris par le climat très agréable, on est fin avril, ce qui correspond au mois d'octobre en France, et la température est facilement de 20 degrés, faut dire aussi que je suis dans une des régions les plus ensoleillée du pays! Donc à partir de jeudi je ramasse les kiwis sous le soleil, en espérant que çà dure, aussi bien le soleil que le ramassage de kiwis!

mardi 14 avril 2009

Motueka, km 2525


Après avoir passé 3 jours dans la village toujours aussi relax de Takaka, je suis de retour à Motueka où je suis depuis déjà 7-8 jours.

L'ambiance à Takaka est toujours aussi relax. Etonnant petit village qui se démarque du reste de l'île du sud.
Takaka en photos :



Il y a 8 jours j'ai reçu un mail de l'immigration me disant que mon visa de travail était accepté, ils me demandent de leur communiquer une adresse postale pour m'envoyer mon passeport. Je leur donne l'adresse du backpacker à Motueka où j'ai réservé pour plusieurs nuits.
Le lendemain, mon visa arrive par la poste. Aussitôt je passe par le bureau local genre "ANPE". No job pour le moment.... Le lendemain je reviens pour faire une demande de numéro IRD (j'ai pas trop compris à quoi çà sert si ce n'est à payer moins de taxe quand on travaille, ce qui n'est déjà pas si mal!), et j'ai un boulot (ramassage de pommes) qui commencerait le lendemain, jeudi (Thursday en anglais, important pour la suite). Je repars avec le numéro de la personne à contacter et le plan de la ferme. J'appelle plusieurs fois, pas de réponse, je tombe sur le répondeur... Je vais à la ferme en vélo, à 7-8 km de Motueka ; personne... Retour au bureau à Motueka, là je comprends que la boulot ne commence pas jeudi (thursday) mais mardi (tuesday), j'ai confondu les 2.... Les jours suivants je suis repassé à la ferme et j'ai rappelé plusieurs fois, pour finir par laisser un message dans un anglais catastrophique... Vendredi je suis passé à la ferme vers midi, un couple de jeunes est arrivé juste avant moi et ils ont été embauché et moi non... je me suis fais griller en beauté...

Je suis passé par plusieurs fermes mais pour la saison des pommes, c'est un poil trop tard pour trouver facilement un boulot, enfin encore que, j'ai plusieurs sons de cloche, certains disent le contraire.... Une ferme m'avait dit de les recontacter aujourd'hui. Coup de chance, un français qui est dans le même backpacker que moi travaille dans cette ferme, donc ce matin sur le coup des 7h15 je suis parti avec lui. A 8 heure un responsable arrive, la bonne quanrataine, une tête sympa. Il téléphone à quelqu'un et 5 minutes plus tard il revient en m'invitant à la suivre dans une pièce, là je comprends que j'ai un boulot!!!! Ca sera donc du ramassage de pommes. Pas d"entretien d'embauche, aucune question pour savoir si j'ai déjà une expérience dans le domaine, je remplis 2 documents et c'est tout! Je commence demain ; horaire de travail : 7h30 jusqu'à environ 16h, 6 jours sur 7, et repos les jours de pluie (repos non payé forcément). Je sais que la saison des pommes se termine dans environ 15 jours, mais il m'explique que je peux avoir un boulot jusqu'à l'expiration de mon visa de travail, soit jusqu'à début aout. Bon il m'a peut-être dit çà pour me motiver et si çà se trouve dans 15 jours il m'annoncera qu'il n'a plus de boulot pour moi.... C'est une grande exploitation, et c'est rien de le dire, une équipe d'environ 100 personnes travaillent au ramassage de pommes.... J'ai une roue de secours : j'ai une place pour ramasser les kiwis dans un peu moins de 2 semaines dans une autre ferme, au cas où.


Je suis dans un backpacker à l'ambiance sympa, avec quelques français, ce qui ne m'arrange pas pour progresser en anglais... Beaucoup d'américains du sud travaillent dans la région, des jeunes de 20-25 ans. Il faut dire que pour eux le salaire est intéressant, il est largement plus élevé que dans leur pays, du coup ils acceptent assez facilement n'importe quel boulot ; comme élias, un argentin très sympa, qui travaille avec le sourire de 18h à 5h du matin dans une usine de fruits de mer. Pour un travail de nuit, il est payé seulement 5 dollars en plus, soit un peu plus de 2 euros, avec un salaire à 10 dollars net par heure, il gagne environ 115 dollars, soit environ 50 euros, ce qui est correct pour un français, et énorme pour un argentin. Un autre argentin ramasse les pommes, et comme la paye est au rendement et qu'il travaille à la cool, il gagne environ 30-35 euros par jour net, mais il semble s'en contenter. Hier soir une fille lui a demandé un peu naïvement pourquoi il avait fais le choix de venir travailler pendant 1 an ici en Nouvelle Zélande. Il a eu un petit sourire en répondant "I don't know". En réalité la Nouvelle Zélande semble être un peu l'Eldorado pour eux, sur un an c'est tout bénéf à mon avis.

En travaillant à un bon rythme dans le ramassage de pommes, on gagne environ 50 euros par jour net, pour peut être 22-24 jours de travail par mois, çà dépend de la météo.... On peut gagner beaucoup plus, environ 90 euros net par jour, en fin de saison lorsqu'il faut ramasser toutes les pommes pour "vider les arbres" ; parce que en cours de saison il faut ramasser uniquement les pommes qui sont mures, ce qui fait perdre du temps pour choisir les pommes à ramasser, et donc de l'argent...

Il y a quelques jours, j'ai offert un croissant à une japonaise qui est dans le même backpacker que moi, du coup le lendemain elle m'a préparé un okonomiyaki (une omelette "sophistiquée") rien que pour moi! Le lendemain je lui ai préparé une salade niçoise. 2-3 jours plus tard, elle a préparé des onigiris pour 6 personnes (du riz japonais en boule garni avec du thon-mayonnaise, du saumon, oignons-carottes rapées.... au choix, les possibilités sont infinies).

Aujourd'hui j'ai pris une dizaine de photos du backpacker, la propriétaire devrait me proposer 2 nuits gratuites en échange, environ 10 euros d'économiser, c'est toujours çà.... Les photos seront peut être sur le site du backpacker, sinon la propriétaire les gardent pour son "book".

J'ai mis une grande partie de mes bagages en sécurité chez la propriétaire du backpacker, parce que je suis la seule tente à côté du bâtiment et la rue est juste à côté, il est facile et rapide d'ouvrir ma tente et de me voler... donc maintenant je suis prêt pour ramasser les pommes!!!!

Mon lieu de résidence pour les semaines à venir :



Soirée Barbecue, un couple de français aux fourneaux et Amiko du Japon :

vendredi 3 avril 2009

Motueka,


J'ai passé 3 jours à Christchurch, 3 jours pendant lesquels je n'ai pas fais grand chose si ce n'est chercher un bon plan pour louer une voiture pour me rapprocher de Motueka pour pas cher ; le bon plan, c'est la relocation. Mais kézako la relocation? Exemple : quelqu"un loue une voiture de Lyon jusqu'à Marseille, un aller simple donc. Et l'agence de location qui est à Marseille va chercher quelqu'un pour remonter la voiture à Lyon, et çà coûte un tout petit prix, du genre 5 euros par jour tout compris, et ensuite on ne paye que l'essence. Voilà pour le principe (qui n'existe pas en France a ma connaissance, en France on va te dire que tu payes la location chère parce ensuite quelqu'un de l'agence de location rappatrie la voiture sur Lyon....)
Je suis tombé sur THE plan, à savoir un camping car qu'il fallait rappatrier à Auckland, sur l'île du nord, à environ 1200km de Christchurch. Problème : je n'avais pas grand chose à faire à Auckland et il fallait y être en 4 jours maximum, durée pendant laquelle la location coûtait 5 dollars par jour assurance comprise (environ 2 euros!). J'ai quand même hésité un moment avant de renoncer. Finalement j'ai pris un train puis un bus pour me rendre à Motueka. Et au départ de Christchurch, il ne vaut mieux ne pas louper le train, parce qu'il n'y en à qu'un seul par jour, qui part à 7h00 du matin, direction Picton, d'où part le ferry pour l'île du nord, puis le train revient sur Christchurch en fin d'après-midi.

J'ai passé la journée d'aujourd'hui à chercher un boulot, et rien. Je suis passé par plusieurs fermes, et rien. Il semblerait qu'il y ait plus de demandes que d'offres... surtout que la fin de la saison pour les pommes et bientôt, mais ensuite on enchaîne sur les kiwis. Je me donne encore 2 jours, et ensuite si je n'ai rien trouvé, changement de programme : direction l'île du nord, 2 petites semaines de vélo au Nord est au bord de mer, passage par Tauranga pour une nouvelle recherche de boulot pour ramasser les kiwis, et éventuellement départ pour le Vietnam ou l'Autriche vers la mi-mai.

To be continued....


Motueka, le lendemain

Ce matin je suis passé à un bureau du style "ANPE". Il y a un accueil pour les travailleurs saisonniers, dont j'espère bien faire parti bientôt! J'y étais déjà passé hier et on m'avait dit de repasser ce matin vers 10h. Et là surpriseeeee.... il y aurait un travail pour moi : ramassage de pommes pendant environ 5 semaines. Et çà commencerait demain! Problème : il faut un visa de travail et je n'en ai pas.... Il est possible d'acheter un visa de travail "saisonnier" valable 4 mois dans tout le pays. Coût : 200 dollars, environ 85 euros au cours du jour.... et faire le visa prend environ une semaine, et impossible de commencer à travailler sans ce visa.... Comme il y a apparemment pas mal de boulot dans la région, j'ai fais cette demande de visa, dans la foulée j'ai ouvert un compte bancaire, c'est obligatoire avec un visa de travail.

Du coup j'ai une semaine de liberpé, j'ai pris un bus pour rejoindre Takaka, vous savez, le petit village à l'ambiance "décalée" un peu hippie dans lequel j'étais il y a environ 6 semaines! Pendant que j'attendais le bus, une fille qui prend le même bus me tape la causette. Elle habite Motueka, environ 22-24 ans. Et lorsque j'écrivais qu'il n'y avait pas de drogue dans la région malgré l'ambiance un peu "décalée", j'avais tout faux! Elle sort fièrement de son sac à main un échantillon de sa production personnelle de marijuana, et je comprends qu'elle n'est pas un cas isolée dans l'auto production de marijuana! Sans parler du fait qu'elle m'apprend qu'hier quelqu'un a été kidnappée dans la région, çà ferait presque peur!!!!

samedi 28 mars 2009

Christchurch, km 2489

Je retrouve les plaines du Canterbury, la grande région autour de Christchurch. Plaines que je trouve monotones et ennuyantes. heureusement, je profite d'un bon vent de dos et j'arrive à Christchurch très tôt, vers midi.

Passage par l'office de tourisme, je tombe sur une québécoise qui travaille là depuis 2 ans, en 5 secondes elle a compris que j'étais français, mon anglais étant toujours aussi ridicule... Je me pose dans un camping à 6-7km du centre ville, je pense rester là 3-4 jours avant de regagner Motueka en bus, en train, en voiture de location, ou en stop pour enfin travailler, enfin si je trouve! J

Je pense que j'en ai à peu près terminé avec mon parcours en vélo sur l'île du sud. Et L'île du sud, c'est beau!!!

Springfield, km 2412


Décollage à 7h30, direction l'office de tourisme où je prends un bus pour Arthur's Pass, un village assez haut perché dans les montagnes à 100km de là. J'aurais bien fais la route en vélo mais entre la pluie qu'on annonce le lendemain et le fait que je suis un peu fatigué, je n'ai pas envie d'arriver à Arthur's pass dans 2 ou 3 jours. Le chauffeur de bus est super sympa mais je ne comprends pas un strict mot de ce qu'il me dit, il a un accent à couper au couteau, totalement incompréhensible pour le frenchy de base que je suis.

Arrivé à Arthur's Pass vers 9h45, çà caille pas mal, peut être 5-6 degrés et pas mal de vent. Je comptais rester là 1 où 2 jours pour faire des ballades dans la région mais vu la météo, je suis un peu juste en vêtements chauds, et si demain il pleut, çà sera la merde. Je prends la route rapidement. Très belle route, paysage de montagnes tantôt arides tantôt verdoyantes, étonnant.


15-20 km après le village d'Arthur's Pass, la température a gagné facilement 7-8 degrés. La route fait le yoyo, çà monte et çà descend pendant environ 65km, je suis KO, l'occasion de profiter du paysage. Le seul cyclo que je croise est de Wellington, encore un fou furieux de la pédale qui a fait Paris-Brest-Paris en 60 heures l'année dernière!

Les 3-4 km de montée du Portes Pass m'inquiètaient, je m'attendais à une montée sèche à plus de 10%, finalement c'est moins ardu que prévu. Depuis le sommet, à 950m d'altitude, s'en suit une bonne descente sur 20km. J'arrive dans le hameau de Springfield, les montagnes ont quasiment disparus. Alors que je repars après avoir acheté à manger dans le seul magasin du coin, un homme au bord de la route me demande si je cherche un hébergement. Il possède un backpacker à 50m de là, en fait l'ancienne maison familiale qu'il a "recyclée" en backpacker. L'homme est vraiment sympa et chaleureux, il est pompier volontaire, l'occasion d'apprendre qu'ici un pompier volontaire ne gagne aucune rénumération, contrairement à la France. C'est là que le mot volontaire prend tout son sens! Bref, je passe la nuit dans ce petit backpacker qui compte seulement 2 chambres de 2 lits désespérement vides, et je suis la seul tente sur le terrain de la maison, à part celle du propriétaire qui doit être là pour attirer le client!

Greymouth, km 2324

Départ sous un temps très couvert, la pluie n'est pas loin. Le camping dans lequel j'ai passé la nuit n'est finalement pas gratuit, quelqu'un passe récolter les 6 dollars que coûte la nuit dans ce camping du DOC, pas cher.

Passage par le gros village de Hokitika, village assez étonnant car le nombre de magasins artisanaux y est impressionnant. Le bord de mer serait agréable s'il faisait le même temps qu'hier.

Repos à Hokitika (va falloir que je passe par chez un coiffeur!)

JustifierLa route qui mène à Greymouth est assez monotone, et je suis un peu fatigué de la grosse étape d'hier. Arrivé en milieu de journée, le temps se dégage peu à peu et rapidement le ciel est parfaitement bleu, laissant entrevoir une ville de 13000 habitants vraiment quelconque dans laquelle on n'a pas spécialement envie de s'attarder. Sur les conseils de l'office de tourisme, j'attéris dans LE Backpacker du pays, meillleur backpacker du pays depuis 4-5 ans, une déco africaine qui fait que l'on se sent plus dans un musée que dans un backpacker. Le soucis du détail est impressionnant, dans le luxe d'un hotel de très bon niveau en France, le tout pour seulement 14 dollars (environ 6 euros) la nuit avec la tente. Page de pub bien méritée :

http://www.globalvillagebackpackers.co.nz/

Lac mahinapua, km 2266


Départ par un temps très brumeux, tôt le matin. Je fais un détour par un petit hameau au bord de mer, rapidement le beau temps revient ; à l'allée j'ai l'impression que la route descend, au retour aussi, signe que je suis en forme. Hier j'étais un peu frustrée de ne pas avoir roulé en vélo au milieu de cette fôret dense, me voilà comblé, la route qui mène à ce petit hameau de bord de mer, Okarito, est noyé dans la fôret. Je tombe sur un vieil homme très sympa devant sa maison. Paraît-il qu'il y a 23 habitants dans ce lieu paisible.


La route qui mène au Hameau de Okarito

Hameau de Okarito

A l'approche de ce hameau, on peut apercevoir le kiwi brun, extrêmement rare apparemment, d'autant plus rare que le kiwi sort essentiellement la nuit. Le seul que j'ai vu était sur un panneau au bord de la route....


S'en suit une longue journée de vélo, mais lonnnnngue ; dans la région il pleut souvent, alors quand tu es en vélo et qu'il fait beau, ben tu roules, avec quelques pauses pour profiter du paysage ; paysage de forêts, montagnes et prairies, très peu de circulation alors que je suis sur la route principale (la seule route en fait!) Je roule beaucoup pour me rapprocher un maximum de Greymouth, dans 2 jours on annonce la pluie.

Je me pose vers 18h30 dans un camping gratuit au bord du lac de Mahinapua, à seulement environ 55-60km De Greymouth, je ne pensais pas rouler autant : 143km! Je ne suis pas prêt de refaire une journée aussi longue en vélo.